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L’ASSOCIATION

L’Association Défi Parkinson a été créée en 2019 autour d’un projet: soutenir Yves Auberson, atteint de la maladie de Parkinson depuis l’âge de 35 ans, dans le défi qu’il s’était fixé de parcourir 1000 km à pied à travers les Alpes suisses (voir “1000 km à travers les Alpes ci-après).

A travers cet exploit, Yves Auberson a voulu apporter la preuve que, dans son cas, la volonté mentale et l’entretien de la forme physique sont capables d’abattre les obstacles les plus infranchissables. Un effort physique soutenu peut atténuer les symptômes de la maladie et procurer un certain soulagement, en plus d’une grande fierté.

Fort de cette expérience réussie et sur l’impulsion de Yves Auberson, l’Association a décidé de poursuivre une mission déclinée sous de multiples dimensions: le partage, l’encouragement, l’information, l’accompagnement et le coaching au profit de toutes les personnes qui souffrent de Parkinson.

Yves Auberson

Yves Auberson a toujours été un compétiteur dans l’âme. Sportif hyperactif dès son plus jeune âge, il se passionne très tôt pour le golf et obtient le titre de champion suisse junior à l’âge de 19 ans. C’est certainement cet indéfectible esprit de compétition qui fait que lorsqu’on lui diagnostique la maladie de Parkinson à 35 ans à peine, il ne s’avoue pas vaincu et s’attache à combattre l’évolution de la maladie avec son arme favorite, le sport. Découvrez ci-dessous les contours d’une personnalité hors du commun.

  • Qui suis-je?

    Né le 6 mars 1969 à Genève. Fils de Maya et Bernard AUBERSON. Déjà enfant, les terrains de sport m’attiraient plus que les bancs des classes d’école. J’ai commencé un peu comme tous les enfants par faire du foot, de l’athlétisme, de la course à pied ainsi que le tennis que mes parents avaient pratiqué à haut niveau dans leur jeunesse. Pendant mes vacances à Villars, j’ai eu l’occasion de jouer au golf et là ce fût le coup de foudre immédiat. Dès lors, je ne pensais plus qu’à jouer au golf, je pensais golf, je vivais golf. Inscription au Golf de Bonmont en 1984, j’avais alors 15 ans. A 17 ans je confirme ma place dans l’équipe suisse junior. Deux années plus tard, je gagne le titre de champion suisse junior et signe un contrat professionnel pour cinq ans.

    Début de ma carrière professionnelle de golf en 1989, j’ai 20 ans. Création du Royal Oak Team avec comme sponsor principal les montres Audemars Piguet. Je me retrouve sur le circuit de l’European Challenge Tour pendant 8 années. Australie, USA et Europe, des belles années et de beaux souvenirs. Malgré plusieurs titres et victoires au niveau suisse et ma sélection dans le Swiss Golf Team, je n’obtiens pas au niveau international des résultats à la hauteur de mes ambitions. Je tire donc ma révérence en 1997 et trouve alors un poste à 50% dans une compagnie d’assurance vie. Cela me permet de continuer à jouer des tournois en Suisse et à l’étranger.

    En 1997, j’ouvre avec mon père une agence immobilière (SEVY SA), spécialisée dans les maisons en ossature bois. Nous sommes à la bonne place, au bon moment et nous faisons un carton. En 1999, je monte avec un ami une société d’événementiel golf (voyages, compétitions, team building, etc.). Malheureusement, un matin de septembre, deux tours sont tombées et le monde a changé. Année 2004, premiers symptômes, tremblement du bras, perte de l’odorat et état dépressif, le parfait cocktail Parkinson. Au début on ne sait pas, on ne fait pas attention, on se trouve des excuses. Mais les années passent et la maladie progresse. On sent bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas, alors on prend un rendez-vous avec un neurologue et là le diagnostic est sans appel… Maladie de Parkinson !

    Au début on se dit qu’ils se sont peut-être trompés, parce que ça ne va pas si mal dans le fond. On s’installe dans une sorte de déni, mais cela ne dure pas et on arrive rapidement à la question « Est-ce qu’il faut le dire ou pas ? ». Beaucoup ne le disent pas, c’est un choix, moi j’ai décidé de le dire et de jouer cartes sur table. J’ai quitté mon entreprise le mois suivant et j’ai tout arrêté. Tout allait changer, ma vie ne sera pas celle que j’avais imaginé et les choses que je voulais faire ne pourront peut-être jamais se réaliser. Ce fut pour ma compagne et moi un énorme choc. On prit très rapidement la décision de tout larguer et de partir faire un tour du monde sacs sur le dos avec nos deux enfants de 5 et 11 ans.

    Il nous fallut presque deux années pour mettre sur pied ce voyage qui va se dérouler  entre juillet 2010 et juillet 2011. Vendre la maison, les voitures, démissionner, suspendre l’école des enfants, trouver un toit pour notre chat, régler les démarches administratives, les impôts, les assurances et trouver quelqu’un qui s’occupera de notre courrier pendant une année. Ce fut un sacré boulot mais si c’était à refaire je repartirais demain. On dit qu’un long voyage change les gens. C’est vrai, il y aurait tellement de choses à raconter après un périple d’une année. J’étais parti avec plein de questions et je suis revenu avec beaucoup de réponses. Mais surtout je suis rentré en Suisse avec la conviction de savoir quel chemin prendre pour mon avenir.

    Novembre 2011. Ouverture de mon centre de coaching sportif « Sabai Dee » (ce qui veut dire « Bienvenue » au Laos). Après six mois le centre affiche complet et j’en suis très fier ! Mars 2013, ma femme demande le divorce. Sur le coup, je n’ai pas compris, mon monde s’est effondré mais après, une fois que le temps a passé, j’ai compris et je l’ai remerciée d’avoir eu le courage de me quitter parce que c’était la seule et la meilleure chose à faire pour elle, pour les enfants et pour moi. Nos routes n’allaient plus dans la même direction. Après une traversée du désert j’ai rencontré Delphine, on restera pendant cinq années ensemble, des années pleines de voyages à vélo, de randonnées dans les montagnes, de trails, on a vécu à mille à l’heure, très vite, trop vite. Notre couple ne l’a pas supporté !

    Août 2018. Je passe à deux doigts de la mort. Un accident de scooter qui aurait pu être dramatique, sortie de route dans un virage à 90 km/h et j’ai fini sous la glissière avec deux côtes cassées, les deux clavicules cassées, un pneumothorax, et une hémorragie pulmonaire. Il aura fallu attendre quatre jours pour être opéré (les quatre jours les plus longs de ma vie). Une fois de retour à la maison, là encore j’ai pris le temps de réfléchir, j’ai eu une chance incroyable de m’en sortir, et c’est peut-être un signe que quelque chose doit à nouveau changer. En attendant que je trouve à nouveau les réponses à mes questions, voilà déjà les trois résolutions prises depuis mon accident:

    1. Ne plus m’embêter avec des choses futiles et aller directement à l’essentiel
    2. Vivre comme si demain pouvait être le dernier jour de ma vie
    3. Ne pas me prendre la tête avec des choses qui ne sont pas encore arrivées

                 

    2020. Merci encore une fois à mes amis Jérôme, Michel, Claude et Luc de s’investir dans ce projet avec autant de détermination. Un remerciement également à l’EPFL et à la société de Production ORCA qui ont tout de suite été intéressé par cette aventure. Je souhaite qu’à mon retour je puisse réaliser mon nouveau projet de vie avec les personnes touchées par cette maladie et je suis convaincu que cette marche dans les Alpes m’apportera si ce n’est pas toutes les réponses, une bonne partie d’entre-elles. Je me réjouis de vivre cette aventure et serai très heureux de la partager avec vous…

  • 1000 km à travers les Alpes

    Un double anniversaire

    En 2019, Yves Auberson fête ses 50 ans et par la même occasion, ses 15 ans de vie commune avec la maladie de Parkinson.

    Pour marquer ce double anniversaire, Yves décide de réaliser ce défi sportif ambitieux afin de démontrer qu’il est possible de mener une vie pleinement active malgré la maladie de Parkinson. Son objectif est de réaliser une boucle de plus de 1000 kilomètres à travers les paysages suisses en reliant les 4 régions linguistiques du pays en moins de 100 jours. Le départ est donné le 4 juillet 2020 à Montreux, s’achevant le 26 septembre sur les quais de cette même ville, sous les applaudissements et l’admiration de tous ses supporters.

    Objectif

    Par ce défi, Yves a souhaité sensibiliser le plus large public possible sur la maladie de Parkinson. Il veut avant tout démontrer les bienfaits du sport qui, associé à une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée, favorisent le ralentissement de l’évolution des symptômes de la maladie. Il cherche à redonner de l’espoir aux personnes atteintes de Parkinson en les incitant à pratiquer une activité physique quotidienne et en montrant que la maladie ne doit surtout pas empêcher de réaliser ses propres rêves. Cette aventure a été retranscrite sur les réseaux sociaux et un projet de film documentaire est en cours d’élaboration.

  • Personnalité La Côte 2020

    En février 2021, le quotidien nyonnais La Côte a décerné à Yves Auberson le titre de “Personnalité La Côte 2020”, le récompensant ainsi pour cet immense défi accompli durant le 2e semestre 2020. Cet exploit a aussi fait l’objet de plusieurs reportages, dans le journal La Côte bien sûr, mais également sur les antennes de la TSR ou de France Télévisions.

    Ce projet a été financé par l’intermédiaire d’une opération de “crowdfunding” et a bénéficié du soutien de Parkinson Suisse, du Laboratoire Lashuel de l’EPFL, de la Clinique privée de réadaptation Valmont et du studio ORCA Production.

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